Le quartier de Thamel, à Katmandou, est un paradis touristique. Tout est prévu en faveur des voyageurs : nous sommes choyés, nos envies assouvies. D’étroites ruelles bordées de nombreuses échoppes de souvenirs en tout genre nous font passer un long moment à choisir, hésiter, discuter, marchander et à se décider enfin à acheter une chose inutile. Parmi les magasins, nous trouvons des produits de trekking de contrefaçon comme des sacs The North Face, des chaussures de randonnées, des accessoires diverses.
Dans les années 70, les fameux hippies venaient nombreux dans cette ville chercher la vérité, comprendre le sens de la vie, dans une époque éblouissante de révolution et de libéralisation. Grâce à ce statut de destination de pèlerinage, Katmandou a crée – et essaie de retenir toujours – une ambiance mystique, voire sacrée.
Aujourd’hui, nous croisons plutôt des retraités nostalgiques et des randonneurs qui se reposent sur la ville quelques jours avant d’escalader les montagnes environnantes. Toutefois, des jeunes, admiratifs d’une période qu’il n’ont pas connu, essaient de prendre la relève. Ils sont venus spécialement à Katmandou pour créer une communauté, pour sentir « the good vibes ». Ces baba cools arborent cheveux longs obligatoire, emmêlés si possible, tenue très large et colorée et chaussures en laine de yak. Eux, ils revendiquent la nature, la lumière et la méditation avec beaucoup de « stimulation » si possible
Voila ce qu’il reste de la période hippie : quelques baba cools perdus qui se promènent dans un quartier très touristique, où tous les produits de consommation abondent, en partageant l’espace avec des randonneurs qui boivent des cappuccinos à la terrasse de cafés et des Népalais qui vendent du shit à tous les coins de rues.