Après une nuit encore mouvementée, où le sommeil a été dur, je me lève d’un coup de mon lit étroit et oh! quelle douleur dans mon corps, mes membres sont tout engourdis comme si j’avais couru un marathon. Les paysages enneigés de nos fenêtres sont grandioses, des hautes montagnes s’accumulent.
Notre camarade de cabine Chinois m’avertit d’un signe, nous sommes maintenant à la plus haute altitude de notre trajet, 5100 mètres. Et oui, cela fait maintenant 30 heures que nous sommes partis de Xian à bord du Qinghai-Tibet railway , nous arrivons enfin à Lhassa, capitale du Tibet.
Depuis le taxi qui nous amène à notre hôtel, nous voyons à quel point la ville est développée, grands immeubles, beaucoup de trafic, de boutiques, pas tellement le Tibet que l’on s’imagine. Le gouvernement Chinois a même prévu un plan d’urbanisation avec la construction de plusieurs buildings. En fait, nous qui venions de Xi’an, en Chine, Lhassa ne nous dépayse pas beaucoup.
Mais lorsque l’on se balade dans le vieux quartier Tibétain de Lhassa, là nous comprenons l’identité forte du Tibet. Nous sommes dans un autre temps, là où la religion est au centre de la vie. On se fait bousculer par une horde de pèlerins, venus de toutes les contrées du Tibet pour se prosterner devant les bouddhas. Ils marchent en priant, autour des monastères, par centaines, aussi bien les personnes âgées, que les enfants. Ils prient en s’élançant sur le sol, tous ensemble. Ils portent leurs habits traditionnels, accessoirisés de leurs chapeaux en cuir. Les femmes et certain hommes ont de longues nattes noires et des bijoux de pierres protectrices, la turquoise. Dans ce quartier, les magasins Tibétains entourent les ruelles piétonnes, et tous les restaurants proposent du thé au beurre et de la viande de yak.
Les tibétains qui, selon les autorités chinoises représente 87% de la population de Lhassa – chiffre assez improbable -, se rassemblent dans ce quartier où la vie est animée et mouvementée. Nous, touristes, on se sent bien dans cette ville, bien accueillis par la population qui nous sourit et parfois nous regarde étrangement, à cause de notre peau blanche. On se met à rêvasser de l’ancien Tibet, celui qui était libre, mais l’on revient vite à la réalité, il suffit de lever la tête, et on s’aperçoit que la ville est encerclée par les militaires chinois, postés sur tous les toits, ils sont omniprésent et contrôlent Lhassa.
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merci pour ton récit Amandine, j’ai eu envie de sauter dans un train, ou plutôt un avion, pour venir visiter cette ville et ces mystères. je découvre votre blog aujourd’hui, c’est génial comme projet. J’inclus un lien vers ce billet sur le blog que je fais au travail. A bientôt
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